Les Champs de Haine au cœur du PvP de Diablo IV

Ce weekend, Blizzard organisait sa convention communautaire en ligne, la BlizzConline, et le développeur en profitait pour livrer quelques détails sur le contenu et les mécaniques de Diablo IV. Et le studio revenait notamment sur le système d’affrontements entre joueurs (PvP) de son hack and slash.

On retient d’abord que le PvP de Diablo IV s’exerce dans des zones ouvertes spécifiques, les Champs de Haine (Fields of Hatred) soumises à la corruption de Mephisto. Ces zones sont semblables à toutes les autres qui composent l’univers de jeu, avec leurs monstres et leurs événements, mais dans ces territoires, les joueurs peuvent donc combattre les uns contre les autres.
Dans les Fields of Hatred, chacun sera libre de ses activités (PvE ou PvP) mais le principal objectif consistera à récolter des Fragments de Haine (Shards of Hatred), une ressource spécifique à ces zones, que les joueurs pourront obtenir en affrontant des monstres, en ouvrant des coffres ou en participant à des événements mais surtout en affrontant d’autres joueurs – c’est la principale composante que les joueurs peuvent looter sur les dépouilles d’autres PJ.
Ces Fragments de Haine existent néanmoins en deux états : bruts ou purifiés. Les fragments bruts peuvent être lootés, alors que les fragments qui auront été purifiés grâce à un autel spécifique seront définitivement acquis. On comprend l’enjeu de gameplay : conserver un grand nombre de fragments bruts expose au risque de les perdre en cas de mauvaises rencontres ; mais tenter de purifier ces fragments suppose de se rendre auprès d’un autel dont on imagine qu’ils seront surveillés par les joueurs opportunistes – d’autant plus que le rituel de purification des fragments active automatiquement le tag « hostile » du personnage, permettant à l’ensemble des joueurs alentour d’attaquer, qu’ils soient eux-mêmes tagués comme hostiles ou non. À chacun d’évaluer les risques.

Selon Blizzard, les fragments purifiés que les joueurs pourront rapporter des Champs de Haine pourront être échangés contre des récompenses. Pas des récompenses exclusives (le PvP doit rester une activité optionnelle), ni forcément meilleures que celles qu’on peut trouver dans le reste du jeu (là encore, le développeur ne veut pas contraindre les joueurs à faire du PvP), mais des récompenses qui permettront aux joueurs de parader et de faire étalage de leurs hauts faits dans les Champs de Haine (on imagine que ces récompenses seront cosmétiques, par exemple, et le développeur évoque aussi des montures spécifiques).

Pour pimenter l’expérience de jeu des Champs de Haine, le développeur imagine aussi un mode de jeu dans lequel le pire joueur (celui qui aura le plus de morts à son actif) écopera du titre de Vaisseau de Haine (Vessel of Hatred) et sera clairement identifié comme tel. En d’autres termes, il devrait devenir une cible privilégiée pour les autres joueurs. Pour la gloire et le plaisir de se confronter au « maître des lieux » mais aussi sans doute pour ses Fragments de Haine. D’après le développeur, un joueur ayant été le Vessel of Hatred pendant un moment (habile au PvP, donc, qui aura sans doute participé à quelques événements et tué des monstres) pourrait aisément porter un millier de fragments de haine. Le loot pourrait justifier la prise de risque.

Enfin, Blizzard précise aussi qu’il n’y a pas d’options visant à équilibrer la puissance des personnages. Dans les Champs de Haine, on sera potentiellement confronté à des personnages bien plus puissants que soi, et il appartiendra à chacun de jouer avec ses atouts – la puissance brute, la discrétion, la ruse ou encore par exemple le fait de jouer à plusieurs...
Le studio souligne aussi que les enjeux ne sont pas colossaux (le plus souvent, le seul risque est de perdre les fragments de haine glanés au fil du temps), mais les personnages Hardcore n’y ont pas de passe-droit particulier : en d'autres termes, une mort en PvP est synonyme d'une perte définitive du personnage. L'enjeu est sans doute un peu plus significatif, mais là encore, à chacun de faire ses choix et de les assumer.